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Période de pluie et recrudescence de la COVID-19 : Sauvons nos enfants de la sexualité à risque

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Au Bénin, il est établi que les vacances riment avec les comportements sexuels à risque chez les adolescents. Aujourd’hui les pluies et la recrudescence des cas de COVID-19 nous imposent des restrictions qui, si l’on n’y prend pas garde, seront à l’origine de nombreux décès maternels.

Pendant les vacances, les jeunes et adolescents s’adonnent à des jeux sexuels qui conduisent souvent à des grossesses non désirées. Le caractère tabou de la sexualité dans notre pays n’arrange pas la situation si bien que les jeunes ont rarement recours au préservatif comme moyen de protection. A la rentrée c’est donc tout naturellement que les cas de complications d’avortements clandestins se comptent par centaines dans les formations sanitaires.

Il est clair que les avortements clandestins sont des causes de décès maternel sans compter les cas de déscolarisation des jeunes filles. Ce sont 15% des décès maternels qui sont imputables aux avortements clandestins dans notre pays. Ces avortements clandestins le plus souvent réalisés dans des conditions inhumaines avec des produits non homologués ou des instruments non stérilisés causent aussi des dommages parfois irréversibles pour la santé reproductive des jeunes adolescentes.

Aussi, la recrudescence des viols dans notre pays et les mesures de restrictions récemment prises par le gouvernement sont des situations potentiellement aggravantes. Une flambée des violences et agressions sexuelles est à craindre dans un pays où la cherté de la vie est perceptible et généralisée. Selon de récents chiffres du tribunal et du centre de promotion d’Abomey Calavi, dans le département de l’Atlantique, au Bénin, 3 à 4 mineurs sont violés par mois.

Des questions de santé publique mais également d’éducation 

En l’état, il vaut mieux cependant prévenir que guérir. Les parents doivent donc redoubler de rigueur et sauter certains tabous pour une éducation sexuelle responsable des enfants. Il faut que le taux de fréquentation des centres Amour et vie par les jeunes augmente à tout prix. Cela leur permettra d’avoir les bonnes informations sur leur sexualité au lieu de s’en tenir à internet ou aux amis. Le préservatif est un bon moyen de protection contre les grossesses désirées et les infections sexuellement transmissibles. A défaut de les encourager à aller vers ces centres, les parents pourraient leur marteler ‘’ sans capote, tout capote’’ et leur montrer le bien-fondé de l’abstinence sexuelle.

Quant au viol et agressions sexuelles par ces temps de COVID-19, l’Institut National de la femme a de grands défis. Il est grand temps de lever l’omerta entretenue autour de ces violences pour mieux punir. Il y a une certaine presse qui fait la veille et rapporte ces faits. Il faudra en toute urgence s’autosaisir de ces cas et conduire au bout et avec la dernière rigueur les procédures judiciaires. L’institut gagnerait aussi à médiatiser ces procès tout en protégeant les victimes pour décourager les éventuels auteurs de ces crimes.