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Sexualité dans le couple : voici les bonnes pratiques d’hygiène intime

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Le sexe n’est pas tout dans le couple mais il doit rester bon pour assurer une bonne longévité au couple. Au nombre des facteurs qui fragilisent le désir sexuel dans le couple, les odeurs corporelles dues à une mauvaise hygiène intime. Qu’est-ce qu’il faut faire ? Qu’est-ce qu’il ne faut pas ? Voici quelques conseils.

L’hygiène intime peut être définie comme l’ensemble des gestes quotidiens qui concourent à maintenir la zone pelvienne et le sexe dans un état de propreté absolu. Aussi bien chez l’homme que chez la femme, le risque est d’en faire trop ou très peu.
Sous nos cieux en Afrique, pour assurer une bonne hygiène intime chez la femme, la grand-mère insiste pour qu’elle mette le doigt dans son sexe pour traquer la moindre odeur ou trace de liquide. Une pratique mise à l’index par les gynécologues qui rassurent que le vagin se lave de lui-même.
« Le vagin pourrait être comparé à la constitution de notre pays, on n’y touche pas n’importe comment », affirme Dr ALI LIGALI, gynécologue obstétricien à la clinique Universitaire de Gynécologie et d’Obstétrique du CNHU HKM de Cotonou.


« Mieux vaut consulter votre gynécologue au lieu de laver votre sexe comme vous l’auriez fait pour une assiette ou un vêtement ».

La paroi vaginale est tapie de microbes qui le protègent naturellement. En langage médical, on parle de flore commensale et c’est elle qui protège non seulement le vagin mais aussi le soutient dans la lubrification lors des rapports sexuels. La toilette, telle que nos grands-mères nous la recommandent, ne contribue qu’à détruire cette couche microbienne et rend vulnérable le vagin face à ses agresseurs. Le doigt, avec son ongle, est un grand vecteur de microbes. C’est d’ailleurs pour cette raison que lors des préliminaires, le conjoint doit aussi veiller à ne pas apporter à ce milieu propice au développement rapide des microorganismes, des germes qui pourraient compromettre son équilibre.
Selon les spécialistes, le vagin ne devrait jamais être totalement sec. Les pertes blanches sont des sécrétions qui varient tout au long du cycle dans les seuls buts d’humidifier, de protéger, de nettoyer le vagin et de conduire le spermatozoïde vers les ovaires. Elles sont normalement inodores et n’ont une odeur désagréable que dans des circonstances malencontreuses. « Face à ces situations pathologiques, mieux vaut consulter son gynécologue au lieu de laver votre sexe comme vous l’auriez fait pour une assiette ou un vêtement. », précise Dr Ali LIGALI.


Attention aux microbes dans le vagin

Au cours des menstrues, les couches hygiéniques doivent être changées régulièrement pour éviter que le sang profite à la multiplication des microbes éventuels. « Seulement à ces moments-là, on peut utiliser le doigt pour enlever les caillots de sang dans les recoins sans en faire trop », explique le gynécologue.
Pour que le pH du vagin reste bon, il ne faut pas non plus utiliser les antiseptiques sans prescription médicale. Ces produits sont utilisés à titre exceptionnel dans les cas d’infections vaginales et sur une courte période pour ne pas détruire les germes naturels qui protègent le vagin.
Garder une bonne hygiène intime est important pour un confort sexuel. Pour éviter les odeurs désagréables de fin de journée, il est impératif d’utiliser les protège-slip ou les douchettes pour sa toilette intime après avoir fait ses besoins. Il ne faut jamais aussi utiliser le papier de l’arrière vers l’avant pour nettoyer son sexe. Le risque ici aussi est de ramener les microbes de la zone anale vers celle du vagin.
De l’eau propre et claire pour nettoyer la vulve, sans foutre le doigt dans le vagin est la manière idéale pour conduire sa toilette intime”, a martelé le gynécologue, Ali LIGALI.