Paludisme: comment préserver la santé des tout-petits
275 vuesLa période est critique pour la santé des enfants. Si le paludisme est endémique au Bénin, la saison pluvieuse est le moment où les hôpitaux enregistrent le plus grand nombre de consultations pédiatriques liées à cette infection parasitaire. Pour s’en prémunir, l’idéal est de bien s’armer pour éviter les piqûres de moustiques en ces temps pluvieux.
A vrai dire, le visage de Cotonou a changé ces dernières années et tranche aujourd’hui avec les couleurs anxiogènes des périodes de pluie d’antan. Les infrastructures routières et l’asphaltage ont détruit ça et là des nids à moustiques mais la ville métropole ne fait pas tout le Bénin. Et il faut ajouter que la salubrité du cadre de vie est une activité quotidienne personnelle et communautaire.
Le paludisme est une maladie parasitaire dont le vecteur principal est le moustique. Le plasmodium falciparum reste le parasite responsable de l’infection. Cependant, pour infecter les globules rouges de l’Homme, il lui faut un vecteur qu’est l’anophèle femelle. C’est elle qui, au détour de son repas sanguin, inocule le parasite aux humains.
Pour prévenir le paludisme, il faut donc avant tout identifier les stratégies antivectorielles efficaces. La toute première dans le régistre est d’éviter par tous les moyens le développement des gîtes larvaires autour et dans sa maison. Il est ainsi recommandé d’assurer une bonne gestion des déchets ménagers en détruisant les tas d’ordures ou d’immondices dans les rues et ruelles. Ce sont des milieux qui favorisent le développement des moustiques. Les spécialistes conseillent par ailleurs de grillager les portes et fenêtres pour empêcher le vecteur du plasmodium falciparum de pénétrer dans la concession.
Enfants et femmes enceintes plus vulnérables
L’autre alternative, dans la lutte antivectorielle, est de dormir systématiquement sous moustiquaire imprégnée à longue durée.
Les enfants et les femmes enceintes sont plus vulnérables que toute autre personne. Dormir sous moustiquaire imprégnée est une règle générale de prévention, indispensable chez ces cibles. L’automédication est l’autre habitude à combattre. Le microbe du paludisme attaque préférentiellement les globules rouges du sang et peut être rapidement mortel pour l’enfant. Lorsque les parents jouent les médecins, ils ne réussissent qu’à chatouiller le parasite sans le mettre hors d’état de nuire. Or une fois dans le circuit sanguin de l’organisme humain, le microbe du paludisme se multiplie rapidement et infecte les hématies (globules rouges) les unes après les autres. Et quand l’anémie s’installe parce que les globules rouges de l’enfant sont quasiment infectés, la transfusion sanguine s’impose alors que les banques de sang sont souvent vides.
Comment diagnostiquer le paludisme
Par ailleurs, toutes les fièvres ne signent pas le paludisme. Presque toutes les infections, qu’elles soient virales, parasitaires ou bactériennes se manifestent par la fièvre. Il est donc nécessaire de faire un diagnostic judicieux avant tout traitement. Il existe dans les hôpitaux du Bénin des tests de diagnostic rapide pour un traitement efficace.
Quant à la prévention médicamenteuse, les résistances développées par le plasmodium falciparum ces dernières années l’ont rendue caduque. Les médecins y vont en fonction de la cible. Le vaccin antipaludique RTS,S/AS01 (RTS,S) reste le seul espoir